La crise de la Covid-19 qui a contraint les Français au confinement pendant 8 semaines a révélé le rôle clé des chaînes d’approvisionnement. Mais ce n’est pas l’unique enseignement de cette pandémie : aujourd’hui, contraints de vivre avec le virus, plusieurs entreprises se réorganisent pour développer une stratégie plus « agile » et définitivement orientée sur l’humain. Explications.
Au sommaire
1er enseignement de la Covid-19 : le rôle des chaînes logistiques
Au début de l’année 2020, la Chine enregistre une chute vertigineuse de sa production industrielle – entraînant une baisse des exportations, tout aussi importante : avec des fournisseurs souvent localisés dans les régions chinoises, les supply chains de nos entreprises ont été directement impactées, souffrant de cette dépendance.
Si les difficultés ont été plurielles pendant la période du confinement, les entreprises qui maîtrisaient l’intégralité de la supply chain (approvisionnements, production, distribution et commercialisation) ont souvent pu continuer leurs activités, même partiellement.
Cela suppose d’identifier et de piloter tous les maillons de la chaîne en amont, jusqu’au plus petit composant ou la matière première, ainsi que tous les acteurs en aval, jusqu’à l’acheminement du produit au consommateur final.
2e enseignement de la Covid-19 : la réactivité
Mais la maîtrise de la Supply Chain, si elle est essentielle, n’est pas toujours simple : certaines activités ne peuvent pas disposer de plusieurs fournisseurs pour absorber les aléas. Pour rappel : la Chine extrait environ 80 % et raffine 90 % des terres rares, impératives dans l’électronique…
Dans ces cas-là, les entreprises doivent pouvoir jouer sur leur stock, en attendant que la situation se rétablisse. Pendant le confinement, de nombreuses enseignes n’ont pas su tirer profit de cette fermeture pour se tourner vers la distribution e-commerce, le click & collect ou la livraison à domicile, en s’appuyant sur les produits dormants dans leurs magasins.
Ici, la réactivité est absolument essentielle, mais elle ne peut fonctionner qu’avec des outils performants, pour gérer les différents flux de données (logistique, stock…) et les superviser. À l’image de ce que peut faire notre e-connecteur !
3e enseignement de la Covid-19 : l’humain
À travers ces échanges de données, l’entreprise peut agir avec davantage de flexibilité et de souplesse, mais la clé de l’agilité de la supply chain reste l’humain !
D’abord, cela consiste à sécuriser la relation avec les différents acteurs de la chaîne : par exemple, inspirer confiance en s’engageant auprès des fournisseurs, à maintenir un certain niveau d’achat, en échange d’une garantie d’affectation des moyens… Idéalement, multiplier ces actions pour limiter les approvisionnements « mono-sourcés » où seul un fournisseur répond à un besoin de l’entreprise.
Ensuite, la nouvelle stratégie des entreprises doit prévoir la mise en place rapide de cellules de crise. Si la maîtrise de la supply chain et celle des données sont incontournables en période « normale », la réactivité en période de « crise » est primordiale : or, elle ne peut s’opérer qu’avec des personnes, compétentes pour appréhender la nature de la situation (crise financière, sanitaire, géopolitique…) et ses conséquences. En effet, les modèles statistiques des outils ont des limites et une gestion de crise doit pouvoir s’appuyer sur l’intelligence humaine.
Mieux, une entreprise doit, d’ores et déjà, établir des scénarios alternatifs sur la base d’hypothèses de situations critiques pour réagir vite : selon Confucius, « le succès dépend de la préparation et sans une telle préparation, il y aura certainement un échec ».
Pendant le confinement, la crise de la Covid-19 a imposé aux entreprises de se réinventer. Aujourd’hui, cette pandémie dure et les oblige à construire de nouvelles stratégies pour maîtriser le plus possible sa supply chain, observer davantage de flexibilité et de souplesse dans ses flux et surtout, apprendre à réagir rapidement à toute situation, afin d’éviter de se retrouver complètement à l’arrêt.