2020 le commerce virtuel

v-commerce

Cela fait bientôt 25 ans que le commerce en ligne est né. Commander en un clic un objet à l’autre bout de la planète pouvait sembler inimaginable il y a seulement 30 ans. Pourquoi devoir se déplacer à l’autre bout de la ville ou du pays pour devoir se contenter d’un produit qui n’aura pas la couleur ou la taille qui nous recherchons.  Aujourd’hui toutes les tailles, les couleurs, les options, les langues sont disponibles.

L’internet repousse les limites de notre exigence. Comment se satisfaire d’un écran plat qui a déjà 2 ans quand notre voisin vient de commander en ligne un écran incurvé à un prix imbattable. Comment faire comprendre à nos enfants qu’ils ne pourront pas forcement commander les dernières baskets à la mode, tout simplement parce qu’elles sont hors de prix. Elles sont justes là, sous leurs yeux ébahis ! Il suffit juste de cliquer et d’avoir une carte bancaire.

Même cette dernière barrière semble aujourd’hui tomber quand l’on voit que les moyens de payements deviennent  de plus en plus virtuels. A quand une puce couplée à notre code génétique chargée en Bitcoint pour régler nos achats. « Veuillez placer votre doigt sur le scanner pour régler votre commande ».

Pour l’instant nous vivons l’ère de la sauvegarde informatique des moyens de payement de la technologie mobile. Si vous achetez un téléphone portable aujourd’hui, vous avez environ 75% de chance d’avoir Android comme système d’exploitation. Google qui est propriétaire de cette technologie depuis 2005 va donc se charger de sauvegarder vos moyens de payement ( CB, paypal…). De cette façon vous pouvez acheter avec toutes les applications de votre mobile, par exemple avec Google Pay, sans devoir ressaisir votre numéro de carte. Le m-commerce vous simplifie la vie. Nous devons pouvoir acheter toujours  plus facilement. En fait nous devons pouvoir acheter sans même nous en rendre compte. Voilà le nerf de la guerre.

Si comme une majorité de parents, vous confiez votre téléphone mobile de temps en temps à votre enfant pour qu’il joue ou qu’il modifie tous les paramètres que vous avez passez de longues heures à régler, alors soyez vigilant. Une fois les moyens de payement enregistré, de nombreux jeux se feront un plaisir de suggérer à votre enfant d’acheter tout et n’importe quoi, mais sous forme de jeu bien sûr. Autant éduquer nos enfants dès le plus jeune âge à acheter sans s’en rendre compte.

L’ère du e-commerce ne s’arrête heureusement pas aux GAFA. Le petit artisan qui a sa boutique au coin de votre rue va pouvoir tenter de concurrencer Amazon en proposant ses produits en exclusivité. Il est indispensable de pouvoir garder une pluralité de l’offre. Les supermarchés sont indispensables aujourd’hui pour une partie importante de la population mais tous les petits commerces doivent pouvoir continuer d’exister. Il en va de même pour le web.

De nombreux CMS ou plateforme de vente en ligne proposeront ce service à des prix tout à fait raisonnable. Prestashop par exemple pour ne citer que lui, propose une alternative et donne une chance aux petits commerces d’être présents sur le web. Cette application open source est dotée d’un back office (interface de gestion administrateur) simple et complet. Sa force est le nombre de modules divers et variés développés par une communauté très active, qui permettent de customiser votre installation par default et d’acquérir avec un peu de persévérance et de motivation une boutique en ligne tout à fait présentable.

Certains logiciels comme par exemple E-connecteur permettront même de synchroniser le magasin physique et le site de vente en ligne. Ces outils simplifient grandement la gestion de telles structures virtuelles. Les stocks les commandes et les produits sont mis à jour automatiquement et le commerçant peut véritablement se concentrer sur la valeur ajouté de son travail. Voilà donc notre petit artisan d’égal à égale avec les plus gros sites de vente en ligne. Pourtant quelques détails les dissocient encore.

Une des forces d’Amazon aujourd’hui est de centraliser une grande diversité de produit. Vous y passez pour acheter une BD et vous finissez avec un smartphone et des chaussons. Le problème est que cette centralisation va à l’encontre de la diversité que propose le web. Certes il y a un choix important mais ne tombons pas dans la facilité de se dire « Bon allé c’est plus simple j’achète tout ici ». C’est à ce moment-là que nous nous tournons vers cette multitude de petites boutiques plus ou moins sécurisées, mais qui ont le mérite d’exister.
Il y a 3 axes principaux pour que l’univers de la vente en ligne ne se résume pas dans les années à venir à trois grandes enseignes.

  • Les étapes de payement associés à la création de compte client doivent toujours être plus simplifiées. A l’image de m-commerce la démarche doit être simple et intuitive. Tous les sites e-commerce où il faut se battre pour prouver que l’on n’est pas un robot (system Captcha : Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Human Apart) ont un taux très important de panier non validés.
  • Les livraisons peuvent être axées davantage sur des points relais de façon à être plus compétitives. Un effort considérable doit être fait sur la compétitivité des tarifs de façon à inciter les internautes à effectuer leur première commande.
  • C’est finalement le référencement qui est un des points les plus importants et sur lequel il faudra  savoir donner sans compter. Travailler la qualité des textes, des mots clefs ainsi que l’ensemble des interconnexions de liens entrant participera à la base d’un SEO performant. Les réseaux sociaux tout comme le bouche à oreille devront être nourri continuellement.

La moitié des jeunes de 18 à 25 ans achètent régulièrement sur leurs portables. Mais il faut voir que notre pays est quelque peu en retard pour ce qui touche aux nouvelles technologies. Pour la même tranche d’âge, c’est 85% des chinois et 75% des américains ont pris cette habitude. Ce n’est qu’un début. Les collégiens se feront bientôt livrer leurs goûters. Les utilisateurs prennent l’habitude d’être livré à tout moment et dans n’importe quel endroit. Le projet de livraison par drone présenté par Amazon semble se confirmer. La Poste dans le cadre d’un partenariat avec La société Atechsys, aurait mis au point une génération de drone ultra performant et capable de venir livrer un container nouvelle génération équipé de capteur pour faire atterrir le drone et réceptionner le colis. Le client serait averti et n’aurait plus qu’à venir retirer son colis. La loi Française sur “les aéronefs qui circulent sans personne à bord” ne permettra sans doute que de desservir les zones isolées pour le moment mais voilà à quoi ressemblera le commerce électronique de demain.

Quand il s’agit d’imaginer  futur, Steven Spielberg n’a pas son pareil. Dans son dernier film « Ready Player One » que je vous conseille vivement de regarder donne sa définition du
v-commerce. Il évoque un futur d’anticipation dans lequel la population trouve son salut dans un monde virtuel. Chacun possède son casque VR (casque qui permet au porteur d’être immergé dans une réalité virtuelle), des combinaisons sensorielles équipées de capteurs sensoriels etc. Tout est fait pour que vous puissiez reproduire des sensations fortes et l’adrénaline tout en restant dans votre canapé. Les achats se font virtuellement dans des magasins virtuels mais dans lesquels les avatars de ces personnes évoluent véritablement. La réalité augmentée a déjà fait sa place dans l’univers de la consommation. De grandes enseigne du mobilier proposent à leur client de visualiser à quoi ressemblera leur maison avec leur achats. On peut même commencer via certaines applications VR visualiser devant telle ou telle boutique des promotions ou autres design a but commercial.

Les assistants vocaux se perfectionnent et bon nombre d’internautes ne tarderont pas à commander leur liste de course favorite en s’adressant directement à leur mobile. Prendre le temps de s’alimenter convenablement et se soucier de préserver un tant soit peu notre planète semble faire partie de notre culture. Ceci explique peut-être notre réticence à se projeter trop vite dans ces nouveaux modes de consommation. Plus que jamais, il nous faut être vigilant sur la qualité des produits que nous consommons. Quand est-il de la législation et de la réglementation sur l’étiquetage des produits que nous pouvons bel et bien tenir en main ? Il y a encore du travail, à nous de donner au progrès ces lettres de noblesse.